L'hiver 2024-2025 a d'abord débuté sur un temps globalement sec sur la période s'étirant globalement du début du mois de décembre au milieu du mois de janvier où le déficit pluviométrique atteignait -60% en moyenne.

Sur la deuxième partie de l'hiver, la tendance s'est totalement inversée avec une succession d'épisodes cévenols et de perturbations qui ont contribués à un excédent marqué, particulièrement en février où il a atteint +89% en moyenne dans l'Hérault.

Sur l'ensemble du département, la moyenne des précipitations atteint 158 mm, ce qui représente un léger déficit de 12,3%. Il est davantage marqué sur les bassins versants de l'Orb et de l'Aude, mais à un niveau de déficit acceptable en comparaison avec les deux derniers hivers (2023-2024 et surtout 2022-2023).

L'Est de l'Hérault termine au final en large excédent, notamment entre le Montpelliérain et le Lunellois où l'excédent est significatif entre les bassins-versants de l'Hérault, du Lez-Mosson et surtout du Vidourle.

En conséquence, les nappes phréatiques sont saturées sur l'ensemble de la moitié Est du département, tandis qu'un déficit est encore observé sur l'Ouest, notamment au niveau de la nappe Astienne.

L'hiver 2024-2025 ne déroge pas à la règle générale de ces dernières décennies. Pour les températures minimales, la moyenne s'élève à 3,81°C, constituant une anomalie de +0,63°C par rapport aux 30 dernières années.

Malgré une période de gel significative courant mi-janvier, la présence récurrence d'un flux maritime cet hiver a contribué à des anomalies approchant localement les +1,5°C, notamment dans les hauts-cantons et sur les littoraux.

Dans les terres, l'anomalie est un peu moins significative même si l'ensemble des stations (à l'exception de Béziers-Courtade, située dans un "trou à froid") enregistrent in fine des anomalies positives.

Les gelées ont été plus fréquentes que l'hiver précédent, notamment en plaine. En revanche, on enregistre une baisse de cette récurrence dans les hauts-cantons, d'une part par la domination du flux maritime, et d'autre part par la récurrence de nuits nuageuses, évitant ainsi le rayonnement nocturne qui est souvent à l'origine des gelées hivernales. De plus, le peu de périodes anticycloniques observées cet hiver ont été favorables aux inversions thermiques. ⤵️

Pour les températures maximales, la moyenne s'élève à 12,46°C, ce qui constitue une anomalie de +1,02°C par rapport aux 30 dernières années.

Malgré un manque d'ensoleillement flagrant sur l'ensemble de l'hiver, l'anomalie est significative car la saison a été largement dominée par un flux maritime qui permettait aux températures de rester largement positives et au dessus des normales de saison, notamment pour les mois de décembre et de janvier.

La récurrence maritime se traduit également par une anomalie positive plus importante dans l'intérieur des terres que sur le littoral.

Autre fait remarquable par rapport à ces dernières années : les 20°C n'ont pas été atteints sur l'ensemble de l'hiver 2024-2025, une première depuis l'hiver 2013-2014 en ce qui concerne la station de Montpellier (située à l'aéroport) ! Le manque d'ensoleillement explique ce phénomène, de même que la raréfaction des poussées anticycloniques subtropicales de cet hiver.

Entre la domination du vent marin et une couverture nuageuse davantage présente, la température moyenne de ce mois de février 2025 s'élève à 8,13°C, soit une anomalie de +0,82°C par rapport à la moyenne de ces 30 dernières années.

Sur le réseau de stations Météo-France pour les minimales :

🔵 La température minimale la plus basse a été relevée à  Prades-le-Lez avec -9,4°C le 14 janvier 2025.

🔴 La température minimale la plus élevée a été relevée à Villeneuve-lès-Maguelone avec 12,8°C le 11 février 2025.

Sur le réseau de stations Météo-France pour les maximales :

🔵 La température maximale la plus basse a été relevée aux Plans avec -1,5°C le 13 janvier 2025.

🔴 La température maximale la plus élevée a été relevée à Saint-Jean-de-Minervois avec 19,9°C le 17 février 2025.